- baiseur
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baiseurn. m.d1./d Vulg. ou Fam. Personne qui aime baiser (sens 2).d2./d (Réunion) Fig., péjor. Baiseur de rhum: personne qui boit beaucoup de rhum.⇒BAISEUR, EUSE, adj. et subst.Domaine des rapports amoureux.I.— Adj., rare. Qui a la manie de baiser, d'attoucher avec les lèvres :• 1. Sa bouche était ignoble : déformée sur ses bords, luisante, baiseuse, suceuse et lécheuse : une bouche à cancer dans trois ans; une cigarette éteinte en pendait.MONTHERLANT, Le Démon du bien, 1937, p. 1280.II.— Adj. et subst. (gén. masc.), pop. Qui est enclin à baiser, qui se plaît à faire l'amour. (Quasi-)synon. viveur :• 2. Ce baiseur et ce gaudrioleur enragé, Labille, demande aux œuvres littéraires un sentiment de moralité. L'autre soir, il a lâché ce beau mot à un homme qui lui rappelait ses fredaines : « J'ai pu être libertin, je n'ai jamais été immoral. »E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1860, p. 753.ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Début XIVe s. subst. masc. « celui qui baise volontiers » (Gloss. de Salins dans GDF. Compl. : Suavio, baiseur); 1680 subst. fém. baiseuse « celle qui baise volontiers » (RICH.); 2. 1571 adj. baiseresse « qui baise (en parlant de la bouche) » (M. DE LA PORTE, Epithetes, 54 r° dans HUG. : Parleresse ou parlante ... baiseresse); 1642 baiseresse et baiseuse (A. OUDIN, Seconde partie des Recherches italiennes et françoises, baiseresse, baciatrice [...] baiseuse, baciatrice) — 1681, baiseresse, OUDIN.Dér. de baiser1; suff. -eur2.STAT. — Fréq. abs. littér. :10.baiseur, euse [bɛzœʀ, øz] n. et adj.ÉTYM. Déb. XIVe; de 1. baiser.❖———I Vx. Personne qui aime donner des baisers.———II Fam. Personne qui aime, recherche les rapports sexuels (→ 1. Baiser, II.). || C'est un sacré baiseur. ⇒ Bandeur.1 Et ma femme, tiens, ma femme, des baiseuses comme ma femme, t'en as pas connu beaucoup.Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, p. 24 (1949).♦ Adjectif :2 Ce sont des péchés qu'on le veuille ou non d'être baiseurs et pauvres.Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 326 (1932).3 Vous êtes un mignon petit jeune homme, plutôt baiseur, habitué à de mignonnes petites jeunes filles plutôt baiseuses avec qui vous tramez de délicieux dialogues de comédie américaine.Cecil Saint-Laurent, les Passagers pour Alger, p. 475.
Encyclopédie Universelle. 2012.